Par Clément Bourdin, publié le 16 septembre 2021
Voir l’article source sur EPIC-magazine
En partenariat avec la plateforme À nous de jouer ! dédiée à l’engagement des jeunes, EPIC te propose sa série Portraits associatifs. Pour ce huitième et dernier épisode de la série, direction Lausanne avec l’association Lauz’One qui organise un festival éponyme ce weekend (18 et 19 septembre). Concerts, performances et stands de nourriture sont au programme sur la Place de l’Europe. Fadel Seydou et Noéline Beytrison nous ont raconté leur engagement à quelques jours de la tenue du festival.
Description générale
Depuis combien de temps faites-vous partie de Lauz’One et comment avez-vous rejoint l’association ?
FS : Cela fait depuis septembre 2020. Je connaissais le co-fondateur du festival, Kwassi, car nous faisions partie de la même association, ESN EPFL, dans le cadre de nos études à l’EPFL. J’ai été contacté par Kwassi car il cherchait du monde pour son projet de festival. Au sein de l’association, j’occupe le rôle de webmaster et responsable multimédia.
NB : Pour ma part c’est plus récent, je suis membre de l’association depuis mars 2021. J’en ai entendu parler par le concours de budget participatif lancé par la Ville de Lausanne. En épluchant la liste de tous les projets qui pouvaient potentiellement être soutenus par le budget participatif, je suis tombé sur l’association Lauz’One. J’ai été voir leur site et j’ai vu qu’ils recherchaient du monde pour l’organisation de leur festival. Je les ai rejoints en tant que responsable des relations publiques de Lauz’One.
FS : Pour brièvement revenir au point de départ de l’association : Lauz’One a été fondée en juin 2019 par six personnes dont Kwassi Agbezouke, Perseas Charout-Got et Christelle Pahud. Le festival aurait dû avoir lieu en 2020 mais il a été reporté en 2021 à cause du COVID.
Depuis combien de temps faites-vous partie de Lauz’One et comment avez-vous rejoint l’association ?
FS : Le but premier est de mettre en exergue la diversité qui existe dans la Ville de Lausanne. On veut créer un lieu où toutes les communautés de la ville se retrouvent, sont présentées et où elles peuvent partager et échanger avec les visiteurs du festival.
NB : Nos valeurs sont le partage, la bienveillance et la multiculturalité.
Combien de personnes sont membres de votre association ?
NB : On est actuellement une vingtaine de personnes membres de l’association.
Fonctionnement
Comment fonctionnez-vous au sein de votre association (rôles, responsabilité, processus de décision, etc.) ?
FS : Lauz’One est composé d’un comité de direction qui regroupe un président, un co-président, trois vice-présidents (des pôles animation, logistique, promotion) et un trésorier ainsi que d’un comité d’exécution dans lequel se trouvent les différents responsables (multimédia, presse, stands, bar, etc.) réparti·e·x·s dans les pôles.
NB : Au niveau du rythme des rencontres, on fait en général une réunion une fois par mois, sauf en cette période de préparation intense du festival, là c’est plus une ou deux réunions chaque semaine.
FS : On fait ces réunions avec tous·tes·x les membres. Lors de celles-ci, on a un ordre du jour / procès-verbal devant nous sur lequel chacun·e a écrit les thèmes qu’il·elle souhaite aborder et on prend les points un à un. Pour chaque vote, la majorité l’emporte, peu importe le statut hiérarchique au sein de l’association.
Quel est le budget annuel de l’association ?
FS : Nous avons reçu une subvention via le budget participatif de la Ville de Lausanne, qui équivaut à 20’000 CHF, et avec les autres sponsors nous devons arriver à environ 40’000 CHF de budget.
Pour les personnes qui ne connaissent pas le principe, qu’est-ce que le budget participatif ?
NB : C’est un appel à projets qui a été lancé par la Ville de Lausanne et qui vise à promouvoir des projets en faveur du bien-être des habitant·e·x·s. Il y a une liste de projets sur laquelle chacun·e·x peut voter. Les projets sont variés : il y a par exemple une épicerie participative, un poulailler, des installations de gym en extérieur ou encore un repair café. Les habitant·e·x·s votent ensuite pour les projets qui leur plaisent le plus et ceux-ci seront financés par la Ville de Lausanne.
Êtes-vous à la recherche de membres ?
NB : Pour le moment, ce n’est pas la priorité, car nous organisons le festival qui aura lieu ce week-end. Mais nous comptons continuer sur notre lancée l’année prochaine, donc nous recherchons déjà des nouveaux·elles·x membres. Les personnes intéressées peuvent remplir un formulaire qui se trouve sur notre site web.
Engagement
Pourquoi vous êtes-vous organisés sous la forme d’une association ?
FS : Les deux cofondateurs de Lauz’One faisaient partie d’une association lorsqu’ils étaient étudiants. Une fois leurs études terminées, ils ont voulu retrouver ce côté associatif qui leur avait beaucoup apporté. C’est en partie pour cela que la forme associative était la plus adaptée selon eux.
NB : De plus, dans une association il y a le côté bénévole : en t’organisant en tant qu’association, tu sais que les gens qui en font partie ont envie d’y participer et ne sont pas là pour l’argent.
Quels sont les défis auxquels vous faites face au sein de votre association ?
FS : Je pense qu’un des plus grands défis est de maintenir les gens motivés sur une longue période. Au vu de la charge de travail, ce n’est pas facile de trouver des gens motivés et bénévoles. Parfois, de nouveaux membres arrivent mais ne restent pas longtemps, car ils avaient une autre conception de l’engagement associatif. Ce constat est surtout valable dans le cas d’un festival, car cela fait beaucoup de boulot lorsque le jour J approche. Afin de pallier à cela, nous essayons de créer un sentiment d’appartenance à l’association : on fait des apéros ou des escape games pour le teambuilding.
NB : Un autre défi pour notre association est le fait de vouloir se démarquer. Il faut trouver un moyen de distinguer le festival par rapport aux autres événements dans le même domaine. Cela demande d’être créatif !
FS : Enfin, il faut évidemment mentionner un défi majeur auquel la plupart des associations doivent faire face : trouver les sous ! C’est un sacré défi, surtout en période COVID.
Quels conseils donneriez-vous à un·e·x jeune qui hésite à s’engager dans une association culturelle ?
NB : Oser, tout simplement. Quand j’étais adolescente, je voulais faire partie d’une association mais je n’osais pas, je ne me sentais pas légitime. Puis je me suis lancée. Mon conseil pour les jeunes est de ne pas trop se poser de questions et de tenter le truc !
FS : L’avantage une fois qu’on a tenté une expérience associative, c’est qu’on se rend vite compte comment appréhender la vie associative et si celle-ci nous convient ou pas. Cela aide à savoir dans quelle direction on veut aller (et là où on ne veut pas aller).
NB : Et si je devais donner encore un conseil ce serait celui de savoir s’écouter. Faire partie d’une association et donner de son temps personnel c’est une chose, mais il faut que ça fasse rêver pour garder la motivation !
Quelles sont les priorités de l’association dans un futur proche ?
NB : Notre priorité est tout d’abord de faire un maximum de promotion du festival auprès des habitant·e·x·s de Lausanne. Il faut qu’on encourage les gens à venir au festival. Les Lausannois·e·x·s ont répondu présent·e·x pour le concours, à eux·elles·x désormais de venir voir ce pour quoi ils ont voté !
Et quelles sont vos priorités dans un futur plus lointain ?
FS : On va déjà voir comment se passe cette première édition, et on en tirera les enseignements avant de nous lancer dans la prochaine. Surtout que nous n’aurons plus le soutien du budget participatif, donc il faudra bien réfléchir au financement de l’événement.
NB : L’avantage, c’est qu’une fois la première édition derrière nous, on aura gagné en légitimité. Jusqu’à présent, on a reçu quelques refus à nos demandes de soutien au motif que nous n’avions pas encore organisé d’événements. Désormais, on pourra compter sur notre expérience pour développer la deuxième édition.
Découvre la page de Lauz’One sur anousdejouer.ch, sur Instagram et sur Facebook.